Bourgoin-Jallieu / Lyon : la garde à vue du suspect dans le meurtre d'une femme de 26 ans se poursuit

Un suspect déjà condamné pour des violences conjugales sur la victime.

L’enquête se poursuit après la découverte dans la nuit du samedi 7 au dimanche 8 mai du corps sans vie d’une femme de 26 ans sur un parking de Lyon. Pour rappel, cette mère de famille avait été retrouvée sans vie, mutilée et avec plusieurs blessures à l’arme blanche. Le rappel complet des faits est à retrouver sur notre premier article sur cette affaire.

La garde à vue de son ex-conjoint, âgé de 32 ans, a été prolongée hier, lundi 9 mai, de 24 heures en vue de son déféremment ce mardi au pôle criminel de Grenoble.

Un téléphone "grave danger" avait été délivré à la victime

Un homme habitué de la justice, car durant les cinq années de relation avec la victime, il a été condamné à deux reprises pour violences conjugales. Il a d’abord été condamné en 2017 par le tribunal correctionnel de Bourgoin-Jallieu à 18 mois de prison dont 12 ferme, une peine qu’il passera derrière les barreaux.

Mais à sa sortie de prison, le couple se reformera, mettant même au monde un petit garçon en mai 2019. En septembre dernier, une nouvelle plainte est déposée pour des violences. Le suspect sera condamné en octobre à Vienne à 14 mois de prison, dont 6 de sursis probatoire.

Alors que sa peine doit être aménagée avec un bracelet électronique, il ne se rend pas à son rendez-vous avec le juge d’application des peines en janvier dernier. Après avoir disparu de la circulation, la justice décidera de fournir un téléphone « grave danger » à son ex-conjointe. Un téléphone qui n’aura finalement jamais été utilisé.

Sur Facebook, la mère de la victime a pris a la parole : « Le 7 mai restera à jamais gravé dans ma mémoire, une partie de moi s’en va avec ma fille Julie. Nous allons nous battre pour toi ma chérie, ainsi que pour notre bout de chou. Qui a vécu 3 belles années avec toi, à qui tu vas manquer énormément. Jamais on ne pourra remplacer la maman que tu étais. Tu étais notre rayon de soleil, ma lumière, mon étoile, on était fusionnelle, comme tu as eu ce si grand amour pour ton fils, une maman merveilleuse. Pauvre petit bout ton fils, notre petit fils, plus rien ne sera comme avant. Une famille entière a été détruite, à cause encore de la justice qui a mal fait son travail. Le travail aurait été fait, nous pourrions encore aujourd'hui te serrer dans nos bras ainsi que ton fils […] Une maman au cœur brisé, mais que chaque jour qui passera ne s’arrêtera jamais de penser à toi. Un jour j’irais te rejoindre, mais pas de la même façon que ce monstre qui t'as ôté la vie ».

Par Thomas Bantchik