Présidentielle 2022 : Emmanuel Macron réélu président de la République


24 avril 2022

Comme en 2017, Marine Le Pen s’incline face à l’ancien ministre de l'Economie.

Emmanuel Macron a été réélu président de la République ce dimanche 24 avril et va donc effectuer un deuxième quinquennat. Selon les premières estimations, le candidat La République en Marche recueille 58,54% des suffrages et la candidate du Rassemblement National 41,46%. C'est la première fois qu'un président sortant est réélu hors cohabitation.

Malgré la défaite, Marine Le Pen réalise un score historique pour le Rassemblement National. Elle avait recueilli 33,9% des voix lors du second tour en 2017.

« Un grand vent de liberté aurait pu se lever sur le pays. Le sort des urnes en a décidé autrement. [..] Avec plus de 43,00% des voix, le résultat de ce soir représente en lui-même une éclatante victoire. J’adresse ma plus profonde gratitude à ceux qui nous ont fait confiance dès le premier tour et ceux qui nous ont rejoint au second tour. [..] Les Français manifestent ce soir l’envie d’un contre-pouvoir fort face à Emmanuel Macron. [..] Nous lançons ce soir la grande bataille électorale des législatives », a rapidement déclaré la candidate du RN.

Peu après 21h30, Emmanuel Macron a pris la parole sur le Champs-de-Mars à Paris, au pied de la tour Eiffel : « Avant toute chose, merci. Après cinq années de transformations, d’heures heureuses et difficiles, de crises exceptionnelles aussi, ce jour du 24 avril 2022, une majorité d’entre nous a fait le choix de me faire confiance [..] Je sais ce que je vous dois », a tout d’abord déclaré le président de la République. Il s'est ensuite adressé à ceux qui ont voté contre l'extrême droite et non pour son programme : « Je sais aussi que nombre de nos compatriotes ont voté ce jour pour moi, non pour soutenir les idées que je porte mais pour faire barrage à celles de l'extrême droite. Je veux les remercier . Ce vote m'oblige pour les années à venir », avant d'adresser un message aux électeurs du RN : « Je ne suis plus le candidat d'un camp, mais le président de toutes et tous. Je sais que nombre de nos compatriotes qui ont choisi aujourd'hui l'extrême droite, la colère et les désaccords qui les ont fait choisir ce projet, doivent aussi trouver une réponse. C'est ma responsabilité ».

Les principaux résultats en Isère

Au second tour en Isère, Emmanuel Macron a obtenu 59,80% des voix et Marine Le Pen 40,20%. Des résultats qui se rappcohent des premières estimations nationales. Le président de la République arrive en tête à Grenoble (78,74%), Voiron (67,38%), Saint-Pierre-de-Chartreuse (74,70%), Autrans-Méaudre-en-Vercors (73,08%), Saint-Martin-de-la-Cluze (54,39%), Saint-Quentin-Fallavier (50,82%), Villefontaine (59,14%), Vienne (65,09%), L'Isle-d'Abeau (54,59%), Reventin-Vaugris (51,53%), Vaulx-Milieu (55,13%), La-Tour-du-Pin (55,07%), Bourgoin-Jallieu (61,25%), Voreppe (65,44%), Echirolles (65,73%), Saint-Martin-d'Hères (66,44%), Fontaine (64,38%), Saint-Martin-le-Vinoux (72,41%), Le Bourg-d'Oisans (56,63%), Huez (63,52%), Les Deux-Alpes (62,25%), Valjouffrey (70,29%), ou encore Saint-Christophe-en-Oisans (79,45%).

Marine Le Pen est, elle, principalement en tête dans des communes du Nord-Isère comme Sérézin-de-la-Tour (50,63%), Saint-Victor-de-Cessieu (56,91%), Châbons (52,57%), Creys-Mépieu (61,24%), Saint-Chef (51,69%), Saint-Quentin-Fallavier (54,70%) , Creys-Mépieu (61,24%), Les Avenières Veyrins-Thuellin (56,92%), Saint-Clair-de-la-Tour (51,39%), Saint-Didier-de-la-Tour (57,50%) mais aussi Livet-et-Gavet dans le Sud-Isère (51,96%), Laffrey (54,51%), Saint-Hilaire-du-Rosier (54,20%), La Mure (52,44%), Monteynard (54,93%) ou encore Champ-sur-Drac (51,88%).

A noter que l'abstention atteint les 25,92% dans le département.

« Le nouveau mandat d’Emmanuel Macron ne devra pas être un nouvel exercice solitaire du pouvoir », estime Jean-Pierre Barbier

Jean-Pierre Barbier, le président LR du département de l’Isère, s’est exprimé quelques instants après les résultats, par le biais d’un communiqué : « Le nouveau mandat d’Emmanuel Macron ne devra pas être un nouvel exercice solitaire du pouvoir, appuyé par un parti unique appliquant sans discussion les décisions de l’Elysée au Parlement, et imposant les décisions de Paris aux collectivités locales », a-t-il notamment déclaré, avant de se projeter sur les prochaines élections : « Les élections législatives de juin prochain doivent permettre l’élection d’une Assemblée nationale représentative de l’ensemble des tendances politiques du pays. Le Président de la République doit, dès à présent, s’engager à permettre aux collectivités locales de conserver leurs marges de manœuvre et à écouter les élus les plus proches de la population ».

Par Baptiste Berthelin

Crédit photo : Twitter @avecvous