10 juin 2024
On suit à peu près la tendance nationale.
Le dimanche 9 juin 2024 aura été une soirée mouvementée pour la politique française. Le Rassemblement National a réalisé son meilleur score lors d’une élection nationale avec une large victoire grâce à 31,36% des suffrages.
En Isère, 59,14% de la population s’est déplacée aux urnes hier. Là aussi, c’est le Rassemblement National qui arrive largement en tête, devant le PS puis le camp présidentielle – alors que c’est l’inverse dans le reste du pays.
Les résultats des principales listes en Isère
- Rassemblement national de Jordan Bardella : 31,26 %
- PS - Place publique de Raphaël Glucksmann : 15,15 %
- Renaissance de Valérie Hayer: 13,58 %
- La France insoumise - Union populaire de Manon Aubry : 10,47 %
- Europe Ecologie de Marie Toussaint : 7,33 %
- Les Républicains de François-Xavier Bellamy : 6,12 %
- Reconquête ! de Marion Maréchal : 5 %
- Parti communiste de Léon Deffontaines : 2,15%
- Parti animaliste d’Hélène Thouy : 1,82%
- Alliance Rurale de Jean Lassalle : 1,63%
- Ecologie au centre de Jean-Marc Governatori : 1,37%
La poussée de l’extrême droite en France n’est pas une tendance qui se concrétise au niveau du Parlement européen. La droite reste première, de loin, en termes de siège au Parlement, suivie par les sociaux-démocrates et les libéraux.
En réaction, Emmanuel Macron dissout l’Assemblée Nationale
Après sa victoire, Jordan Bardella le réclamait, c’est désormais chose faite… Quelques minutes après l’annonce des résultats officiels, Emmanuel Macron a annoncé qu’il allait dissoudre l’Assemblée Nationale.
Une décision "grave et lourde" selon le Chef de l’Etat mais c’est avant tout un geste de "confiance envers les citoyens" selon Emmanuel Macron. Le premier tour de ces législatives anticipées auront lieu le 30 juin, et le second le 7 juillet.
J’ai dissous ce soir l’Assemblée nationale. Une décision grave, lourde, mais avant tout un acte de confiance en vous, mes chers compatriotes. pic.twitter.com/EFeVCDzrlb
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) June 9, 2024
Cette sixième dissolution de l’Assemblée dans l’Histoire de la Vème République veut donc dire que tous les travaux parlementaires en court sont annulés, notamment ceux autour du projet de loi sur la fin de vie.
Hier soir, Marine Le Pen affirmait que son parti était « prêt à exercer le pouvoir », tandis qu’à gauche de nombreux responsables critiquent un coup de poker présidentiel. Des appels à une nouvelle union de la gauche ont déjà été lancés pour faire barrage à l’extrême droite.
Par Thomas Bantchik