25 avril 2023
Cela fait bientôt 13 ans que leur fils a disparu.
Les parents de Nicolas Suppo ne veulent pas baisser les bras. Le 15 septembre 2010, leur fils, alors âgé de 31 ans, disparaissait après être parti de son lieu de travail - l’entreprise Minitubes à Grenoble - à la mi-journée. Depuis, plus rien. En colère, ils affirment que le dossier d’instruction est vide, que « la justice n’a pas fait ce qu'il aurait fallu qu'elle fasse », et qu’on ne les a « pas cru ».
Opération tractage sur le cours Jean Jaurès à Echirolles
Ce mardi matin, munis d’un portrait de Nicolas, Jeannine Garnaud et Yves Suppo ont décidé de parcourir la rue où vivait leur fils à Echirolles, pour raviver les mémoires et sensibiliser la population. Ce Cours Jean Jaurès, il l'empruntait tous les jours pour aller travailler.
"Peut-être que quelqu'un l'a vu. [...] Quiconque a une information doit le dire. Nous, on attend que quelqu'un nous dise quelque chose", confie sa mère.
Sur place, ils ont pu compter sur la présence d'Yves Dal Bello, responsable Isère de l'ARPD, association d'Assitance et Recherche de Personnes Disparues, qui leur apporte son soutien.
"On se bat pour que le dossier ne soit pas enterré"
Près de 13 ans après, l’espoir demeure toujours, mais l'inquiétude grandit. "Si un dossier devient ancien, c'est qu'il est oublié, ignoré, et surtout pas étudié", s'inquiète son père. Tous deux craignent que la justice n’enterre le dossier prochainement. Leur avocat a demandé qu’un nouveau juge d’instruction soit nommé pour relancer l’enquête.
La justice rendra sa décision le 10 mai prochain.
Par Caroline Fréchet
