Seyssinet-Pariset : un braqueur tué par balle par un gendarme, le militaire laissé libre après sa garde à vue

Les circonstances de l’intervention des forces de l’ordre interrogent.

C’est vers 17 heures, vendredi 27 mai, qu’un braquage a eu lieu dans la station-service Total Access de Seyssinet-Pariset. Selon le procureur de la République de Grenoble, Eric Vaillant, le braqueur, un homme de 63 ans, a tiré en direction de la caissière alors que les lieux étaient très fréquentés. Selon les premiers éléments de l’enquête, il s’agissait d’un voisin qui venait régulièrement acheter de l’alcool dans cette station-service.

Les gendarmes sont rapidement intervenus sur place et l’un d’eux a fait usage de son arme, blessant mortellement le braqueur. En tout, ce sont au moins trois détonations qui ont été entendues par des témoins.

Le procureur de la République a annoncé avoir saisi la section de recherches de la gendarmerie sur ce vol avec arme mais aussi avoir saisi l’IGGN, l’Inspection Générale de la Gendarmerie Nationale, concernant « l'usage des armes par le gendarme ».

Garde à vue du gendarme levée

Le gendarme mis en cause a été immédiatement placé en garde à vue, dans le cadre d’une enquête relative à l’usage de son arme, une enquête judiciaire automatique pour ce genre de faits. Il explique que le braqueur continuait de le menacer avec son arme malgré ses demandes de lâcher son arme. Sa garde à vue a finalement été levée samedi 28 mai en fin d’après-midi et a été laissé libre.

Une vidéo qui met en doute la version des faits du gendarme

Mais depuis vendredi, une vidéo prise au smartphone par un passant semble questionner l’usage de la force par les gendarmes. On peut y voir un homme au sol, à côté d’une voiture de gendarmerie, en train de lever les bras. La vidéo a été publiée par nos confrères d’Actu Grenoble qui ont volontairement coupé la partie dans laquelle on peut voir l’auteur présumé du braquage tué par un gendarme.

Des vidéos « incomplètes et qui ne permettent pas de se faire une opinion sûre de la réalité de la totalité de la scène » selon Eric Vaillant. L’enquête se poursuit encore afin d’établir la chronologie exacte des faits.

Le procureur de la République appelle les personnes qui disposent de vidéos sur les faits à les communiquer via la plateforme de signalement de l’IGGN, avec le mot clé « SEYSSINET », ou bien se rapprocher de la gendarmerie la plus proche.

Par Thomas Bantchik