Tous les regards seront tournés vers Grenoble lors des trois prochaines semaines.

Le procès le plus attendu de l’année s’ouvre ce lundi devant la cour d’assises de l’Isère. Nordahl Lelandais sera notamment jugé pour le meurtre de la petite Maëlys, disparue en août 2017.

Maître Fabien Rajon, l’avocat de la mère de la fillette, nous confiait que le « moment est venu que la justice passe ». Un point de vue partagé par Maître Laurent Boguet, l’avocat du père, Joachim De Araujo, à quelques jours de ce rendez-vous. « C’est une perspective qui est nécessairement angoissante pour le père qui a vu sa vie s’anéantir le 27 août 2017. Il attend que la justice fasse son œuvre et que l’auteur de son préjudice, de ce tournant dramatique au niveau de son existence, puisse être effectivement sanctionné à la hauteur de la gravité de son comportement », explique l’avocat toulousain pour Radio ISA.

Trois semaines qui s’annoncent extrêmement éprouvantes pour son client qui a perdu sa fille il y a quatre ans : « Lui demander de revisiter les conditions dramatiques dans lesquelles sa fille a trouvé la mort, c’est quelque chose d’indépassable. En tant qu’avocat, je dois l’accompagner, être un vecteur pour relayer les potentiels questionnements qui demeurent, car la position de Nordahl Lelandais a évolué en fonction des éléments. Il va y avoir une confrontation, et par mon intermédiaire, Joachim De Araujo entend participer à cette quête de vérité. Mais il sait que cela ne réparera pas les dommages irrémédiables qui ont été réalisés », ajoute Laurent Boguet.

L’avocat et son client espèrent « une peine juste ». « Elle peut être envisagée dans les proportions les plus absolues car elle est le reflet de ce qui a été commis par Nordahl Lelandais. Il a entrainé la désolation au sein de cette famille, il a ôté la vie d’une enfant de 8 ans. On est dans un registre de gravité absolue et Nordahl Lelandais est loin d’exprimer une forme élémentaire de remords. Il devra donc répondre », conclut l'avocat.

Pour rappel, Nordahl Lelandais sera également jugé pour des faits d’agressions sexuelles sur deux de ses petites cousines ainsi que pour l'enregistrement et la détention d’images pédopornographiques.

Par Baptiste Berthelin

Crédit photo : Cabinet Catala & Associés