[Mise à jour 31/01/2022 13h15] Nordahl Lelandais a pris la parole en début d’après-midi et s’est tourné vers la famille De Araujo : « Je présente mes excuses à la famille. J'ai bien donné la mort à Maëlys, mais je ne voulais pas. Je m'expliquerai sur les faits au cours de l'audience », a déclaré l’ancien maitre-chien.
ð´ PROCÈS LELANDAIS - Nordahl Lelandais : « J'ai bien donné la mort à Maëlys. Je ne voulais pas. Je m'expliquerai sur les faits au cours de l'audience. Je présente mes excuses à la famille De Araujo ».
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[Mise à jour 31/01/22 09h00] La famille de Maëlys entre au Palais de Justice de Grenoble.
???? Procès #Lelandais : La mère de #Maelys vient d’arriver au Palais de Justice de #Grenoble pic.twitter.com/5DyqwBtpVu
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Une affaire qui avait choqué la France.
Plus de 4 ans après les faits, Nordahl Lelandais passe enfin devant la justice dans l’affaire Maëlys. L’ex-maitre chien de Domessin – déjà condamné à 20 ans de réclusion pour le meurtre d’Arthur Noyer – comparaît devant la cour d’assises de l’Isère à partir de ce lundi 31 janvier et pour trois semaines.
Nordahl Lelandais est poursuivi pour le meurtre précédé de l’enlèvement de la petite Maëlys dans la nuit du 27 au 28 août 2017 à Pont-de-Beauvoisin lors d’un mariage. Il est aussi poursuivi dans ce procès pour des agressions sexuelles sur une cousine et sa filleule. Elles étaient toutes les deux mineures au moment des faits, quelques semaines seulement avant la disparition de Maëlys. Il est également poursuivi pour détention et enregistrement d’images à caractère pédopornographiques.
Des zombes d’ombres subsistent
La famille de la petite fille l’a répété plusieurs fois dans les médias avant l’ouverture de ce procès : elle n’attend rien de Nordahl Lelandais. Le principal suspect a en effet longtemps nié les faits reprochés avant de les reconnaître – partiellement – lorsqu’il était accablé par de nombreuses preuves.
Les enquêteurs espèrent malgré tout que ce procès permettra d’éclaircir de nombreuses zones d’ombres où leurs conclusions ne collent pas avec les déclaration de Nordahl Lelandais, notamment sur la question de la violence des coups portés à la petite fille.
Le déroulé du procès
Les trois semaines d’audiences risquent d’être très denses pour le jury et les parties civiles. Les premiers jours du procès seront dédiés à la personnalité de l’accusé. Nordahl Lelandais sera notamment interrogé sur son parcours mercredi 2 février. Autre moment fort de la première semaine, l’audition des enquêteurs jeudi 3 février dans l’après midi au sujet du meurtre de la petite Maëlys mais aussi des agressions sexuelles.
La première semaine se terminera vendredi 4 février après-midi avec l’interrogatoire de Nordahl Lelandais sur les faits d’agression sexuelle. Un interrogatoire qui se poursuivra sûrement lundi 7 février au matin.
La deuxième semaine du procès sera elle totalement consacrée au meurtre de Maëlys, avec notamment l’audition des témoins et des experts avant vendredi 11 février dans l’après midi l’interrogatoire de Nordahl Lelandais.
La troisième semaine sera dans un premier temps consacrée à l’audition d’experts psychologiques avant les plaidoiries des parties civiles, les réquisitions du ministère public et les plaidoiries de la défenses, prévues mercredi 16 et jeudi 17 févirier.
Le délibéré est lui attendu pour le vendredi 18 février.
Un procès hors-norme
Ce sont pas moins de 250 journalistes qui sont accrédités pour suivre cette affaire qui avait bouleversé la France entière. Une émotion qui pouvait se voir déjà très tôt ce lundi matin avec une longue file d’attente d’anonymes qui voulaient à tout prix pouvoir assister au procès. Ils étaient une cinquantaine, dont certains étaient arrivés dès 6 heures du matin. Mais seules 30 places seront réservées au public dans la salle d’audience pour les trois semaines que vont durer le procès. Deux salles d'audiences seront réquisitionnées pour permettre à l'ensemble des journalistes et des parties civiles de suivre le procès.
Dès 6 heures ce matin, le public était déjà nombreux pour avoir sa place dans la salle d'audience.
Par Thomas Bantchik