Une opération coup de poing pour dénoncer un projet similaire en Afrique de l’Est.
Le moins qu’on puisse dire, c’est que les militants derrière ce canular se sont donnés du mal pour le rendre réaliste. Petit vent de panique hier, lundi 24 avril, à Grenoble lorsque les habitants ont découvert plusieurs permis de démolir un peu partout dans la ville et des photos sur les réseaux sociaux d’avis d’expropriations pour un chantier d’oléoduc qui devait passer sous la ville.
Je me réveille ce matin et je vois ça collé sur ma porte. Empêchez ce projet fou, protégez nos droits @EricPiolle @GillesNamur #wecop pic.twitter.com/PbfHjRuuh3
— Art Hur (@ArthurHeyv) April 24, 2023
Tout était bien évidemment faux. Le site internet de la « WECOP » sous lequel se cachait ce canular pouvait paraître pourtant authentique malgré ce projet assez fantasque de pipeline qui doit traverser toute la France. Il s’agissait en fait d’une action coup de poing pour dénoncer un projet similaire qui doit avoir lieu en Afrique de l’Est.
Derrière la blague, une réalité pour certains et un désastre écologique redouté
Avec ce faux jargon marketing parfaitement maitrisé, les militants écologistes ont voulu dénoncer le projet « Eacop » de TotalEnergies en Ouganda et en Tanzanie. Un oléoduc de plus de 1400 kilomètres qui va obliger l’expulsion de 100 000 habitants et qui menace également la biodiversité locale.
Le maire écologiste de Grenoble était visiblement dans le coup. En fin de journée, Eric Piolle a publié une vidéo sur ses réseaux sociaux pour dénoncer le projet de TotalEnergies.
Le projet #Wecop vous choque ?
— Éric Piolle (@EricPiolle) April 24, 2023
Rassurez-vous, c'est un canular. Par contre, #Eacop en Ouganda et en Tanzanie est bien réel et expulsera plus de 100 000 personnes de chez elles, détruisant des milliers d'hectares d'espaces naturels et de biodiversité ! â¡ï¸https://t.co/ySOW9LnfMQ pic.twitter.com/IHGkXys4Zc
Par Thomas Bantchik