Burkini dans les piscines de Grenoble : le tribunal administratif suspend la délibération de la mairie

Depuis mercredi soir, les réactions pleuvent en Isère et partout en France.

Le tribunal administratif de Grenoble a décidé ce mercredi 25 mai de suspendre l’article 10 du nouveau régalement des piscines grenobloises et, par conséquent, l’autorisation du burkini. Le tribunal a notamment considéré que « les auteurs de la délibération approuvant le nouveau règlement des piscines ont gravement porté atteinte au principe de neutralité du service public ».

Pour rappel, ce nouveau règlement avait été adopté le 16 mai dernier avec une très courte majorité (29 voix pour et 27 contre). Le préfet de l’Isère avait ensuite déposé un « référé laïcité », comme il l'avait annoncé dès la veille du conseil municipal.

De nombreuses réactions

Dans la soirée de ce mercredi, énormément d’élus se sont félicités de la suspension de cette mesure controversée. A commecer par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin : « Excellente nouvelle : suite à notre recours, le tribunal administratif suspend la délibération de la mairie de Grenoble autorisant le « burkini » dans les piscines municipales grâce aux outils de la loi séparatisme voulue par Emmanuel Macron », peut-on lire sur ses réseaux sociaux. Il ajoute également que « Le tribunal administratif retient que le maire de Grenoble, avec cette décision autorisant le « burkini » dans les piscines municipales, a porté une atteinte grave à la laïcité » et que « des excuses s’imposent ».

De son côté, Laurent Wauquiez, le président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, a simplement tweeté: « le séparatisme ne gagnera pas ».

Cette mesure devait entrer en vigueur le 1er juin prochain. Ce mercredi soir, Éric Piolle, le maire de Grenoble, a déjà annoncé que la mairie allait faire appel du jugement.

Par Baptiste Berthelin